jeudi 1 décembre 2005

Décalage de coupe sur roulette Marianne de Lamouche

Autopsie d'un fragment de 119 timbres extrait d'une bobine de 500 vignettes à l'effigie de "La Marianne des Français", numérotation au dos de 091 à 209.


Reconstitutions d'une bande de 11 par échantillonnage pris tous les onze timbres.
La bande centrale, timbres numérotés de 143 à 153.



Mais l'examen d'un grand fragment peut nous apprendre ou nous rappeler certaines constantes de la fabrication et de l'impression des vignettes, comme les variétés de case constantes :



Un petit point blanc présent tous les 33 vignettes (N°123, 156 et 189), ce qui indique une variété constante du cylindre d'impression.




Zoom sur le point blanc pris avec microscope "QX5" (brancé sur un ordinateur). Par rapport à une numérisation habituelle au scanner, les reliefs de la taille-douce sont restitués.



NDLR : Il est pour le moins inhabituel d'avoir une variété constante en taille-douce qui se traduit par un blanc, car cela correspondrait à l'ajout de matière. Il pourrait s'agir d'un défaut à la confection du cylindre selon la technique électro-mécanique (dite "numérique"). J'invite les lecteurs à regarder leurs roulettes pour valider l'aspect constant de ce défaut.

Ou encore des variétés inconstantes mais qui se répètent tout au long d'un tirage ou d'une partie du tirage :


Un tout petit défaut d'essuyage, mais présent que toutes les 11 vignettes (n°96, 106, ..., 196 et 206).



NDLR : encore un défaut curieux parce que présentant une certaine constance. Vu la nature de la variété et sa fréquence, il pourrait s'agir d'un défaut de surface du cylindre-essuyeur à un endroit.

Ou encore des variétés complètement inconstantes :

La dentelure de la partie de gauche a un entraxe de 25.75 alors que celle de droite est de 26.25.



NDLR : Il s'agit de la variété connue sous le nom de "timbre plus grand". En feuille, on la repère à la dent plus épaisse en haut, j'avoue n'avoir jamais pensé à regarder sur une roulette ! Elle est provoquée par un réajustement du peigne perforateur, habituellement tous les 11 timbres.

Et les barres phosphorescentes, je n'ai pas grand chose à écrire dessus, n'ayant l'outillage nécessaire pour les photographier :

On peut constater qu'elles suivent l'impression de la Marianne.



NDLR : on a constaté que les piquages à cheval sur les presses TD6, le marquage phophorescent suivait la dentelure et non pas l'effigie. La dentelure étant ici normale (c'est la coupe verticale qui provoque la variété), le marquage phophorescent l'est aussi si l'on tient compte de la dentelure (horizontale) et de l'effigie.

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