La collection des timbres avec variétés phosphorescentes
passionne de nombreux philatélistes, depuis maintenant plusieurs décennies.
Malheureusement, en raison d’un certain flou dans la terminologie, il arrive régulièrement que des timbres
ordinaires ou des variétés mineures soient proposés au prix fort sur le marché
philatélique, au détriment des collectionneurs.
Le 17 mars 2016, une rencontre a eu lieu au 8 Rue Drouot
(Paris 9e) pour évoquer ce sujet délicat.
Cette réunion a réuni les experts Christian Calves et
Alain Jacquart, ainsi que deux collectionneurs spécialistes en la matière :
Oliver Gervais (auteur du auteur du site
http://www.timbres-barres-phosphorescentes.fr/ et contributeur du catalogue
Spink/Maury ) et Dominique Sellier (auteur du blog http://lesansphosphore.blogspot.fr/
et contributeur du catalogue Yvert et Tellier).
A l’issue de cette réunion, un certain nombre de principes
ont été établis que les parties en présence se sont engagées à respecter et à
promouvoir.
Ces principes sont
les suivants :
1- Les variétés
« de phosphore » n’existent pas. En effet, il n’y a jamais eu de
phosphore sur les timbres, mais des pigments phosphorescents à base de fulfure
de zinc activé au cuivre associé à des pigments pour colorer. Le terme correct à employer est donc
« variété phosphorescente » ou « variété pho ».
2- Les variétés phosphorescentes se répartissent en deux
catégories : les timbres sans barre phosphorescente
et les timbres avec anomalie phosphorescente.
3- Doivent être considérés comme timbres sans barre phosphorescente
les timbres
entièrement vierges de toute trace phosphorescente, aussi infime soit elle, sur
toute leur surface. Ce sont ces timbres qui constituent le cœur de
la collection et que les catalogues cotent sous l’appellation « sans
pho » ou celles (impropres) « sans phosphore » et « sans bande de
phosphore ».
4- Doivent être considérés comme timbres avec anomalie
phosphorescente les timbres sur lesquels on
note une présence phosphorescente, mais répartie de manière anormale. Par
exemple : maculations, barres à cheval ou brisées ou encore traces phosphorescentes
à des endroits autres que ceux normalement occupé par les barres. Ces timbres
constituent des variétés moins importantes, mais dignes d’être collectionnées.
5- Doivent, en revanche, être considérés comme ordinaires les timbres avec points phosphorescents
(même légers) à l’emplacement normal des barres, ainsi que les timbres
rémanents (timbres aux barres phosphorescentes
faiblement encrées, mais apparaissant sous une lampe U.V. à forte puissance).
6- Afin de clarifier la situation, il a été acté que les
timbres avec anomalie phosphorescente expertisés par la maison Calves seraient,
à l’avenir, systématiquement accompagnés d’un certificat décrivant la nature de
l’anomalie constatée.
Nous espérons que l’application de ces principes
contribuera à faire cesser certains abus, et qu’elle constituera une avancée
utile pour les philatélistes désireux d’aborder ou de poursuivre une collection
de timbres avec variétés phosphorescentes.
Christian
CALVES, Alain JACQUART, Dominique SELLIER (*) et Olivier GERVAIS (*)
(*) Membres du Cercle des Amis de Marianne
(*) Membres du Cercle des Amis de Marianne
donc, le 3,80FR et le 0,70 luquet qui ont un point de pho sont rémanant
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