Association des collectionneurs de timbres d'usage courant après 1900 et d'histoire postale moderne.
mercredi 1 mars 2006
Bande de 10 couvertures de carnets non confectionnés Philexfrance 89
Cette bande illustre les différentes positions des repères de la tranche du carnet. Ces repères (les rectangles bleus) sont imprimés recto et verso, ils sont décalés d'une largeur par rapport au carnet précédent. Il y a 10 positions différentes, ce fragment les montre donc toutes ; il ne s'agit pas d'un tour complet du cylindre d'impression des couvertures qui comporte 20 hauteurs.
Le carnet du bas présente un encadrement du recto du carnet, ainsi que les repères de la petite tranche droite plus épais. Il ne s'agit pas d'une variété comme on peut le lire parfois, mais de quelque chose de normal.
Ils servent à la comptabilité des postiers : ces derniers voient facilement combien il reste de carnets (ils se présentent empilés, souvent maintenus par un élastique ou encore dans leur emballage), il suffit de compter les carnets "encadrés" pour avoir les dizaines, le comptage de la dizaine entamée est facilitée par les repères de tranche. Pendant longtemps, les carnets n'ont eu qu'une seule tranche marquée ainsi, la légende veut qu'un fils de ministre des postes en job d'été dans un bureau de poste aurait réclamé cette amélioration !
Ces couvertures sont issues de la confectionneuse 9. C'était la plus moderne des confectionneuses de carnets fermés, elle peut par exemple imprimer en 2 couleurs. Les carnets issus de cette confectionneuse sont plus larges : un carnet est constitué de 2 cartons collés aux 2 extrémités (les autres confectionneuses plient le carnet en deux).
Il n'existe plus de carnets fermés de nos jours, les derniers ont été imprimés pour les distributeurs Sterner (qui marchaient avec 2 pièces de 10 francs, mais le passage à l'euro et l'utilisation massive de fausses pièces de monnaie ont signé le retrait de ces distributeurs). L'introduction des timbres autocollants, où le support sert aussi de couverture a rendu obsolète les confectionneuses : ces dernières imprimaient les couvertures et assuraient le pliage et l'insertion des timbres imprimés ailleurs, maintenant les couvertures sont directement imprimées sur la presse qui imprime les timbres, et le pliage est laissé aux soins de l'usager. Le format est passé de "ticket de métro" à "carte de crédit".
De tels fragments de bandes sans fin de couvertures ne sont normalement pas disponibles, on en voit peu et à ma connaissance seulement une ou deux bandes par couverture.
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